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Histoire de l'entraînement de la course à pied 

Du 800m au marathon

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Ce qu’il faut retenir des prémices de la course à pied et de son entraînement, c’est que cette discipline semble dégager deux atouts essentiels à son éclosion. D’un côté, et ce dès l’origine, les sports athlétiques sont un spectacle où s’extasient par exemple les férus de courses de chevaux (turf) sur lesquelles s’exerce la passion des paris et qui supposent un art de l’élevage et une science de « l’entraînement ». De l’autre côté, cette pratique se voue un aspect éducatif, la séduction du rapport à l’école, ou l’athlétisme est une sorte d’alphabet de la jeunesse. Et même si l’école n’utilise pas dès le début l’athlétisme comme « sport de base » où elle fait courir, sauter, lancer, cet argumentaire naît dans les années trente ; il se systématise dans les années quarante et récolte les résultats de sa diffusion dans les années cinquante et soixante.

DIFFUSION DU MODÈLE ANGLAIS COMPÉTITIF

Dès le début, la diffusion du modèle athlétique anglais se propage en France avec le même processus, la même tradition, et selon le même enthousiasme qu’en Angleterre. C’est surtout à l’intérieur des clubs d’athlétisme que les terrains de pratique pour la course à pied apparaissent : la naissance du Racing Club de France (1882) ou le Stade Français (1883) permettent en effet de pratiquer cette activité, certes proche du modèle de la pratique équestre avec cravache et casaque, mais où le rôle moteur de la presse dans l’organisation de ces compétitions permet de le rendre populaire.

Au fur et à mesure que s’approche la fin du siècle et s’instaure l’athlétisme officiel, à l’initiation des pratiques anglaises, et que le principe compétitif y trouve sa place, il semble que : « Les courses sérieuses se replient sur l’espace du stade, et les courses populaires continuent d’investir rues et boulevards d’un Paris populaire friand de ces spectacles ».

ÉMERGENCE DES MODÈLES D’ENTRAÎNEMENT EN COURSE À PIED

Nous l’avons vu, la course à pied reste avant tout un spectacle et la compétition demeure l’aboutissement d’une certaine méritocratie, soit parce l’athlète est déjà très doué, soit par le travail qu’il « endure » à l’entraînement. Et c’est souvent, à cette époque, la nation elle-même qui en récolte les fruits. À l’instar d’un petit pays comme la Finlande, qui dans les années 1920, est même surnommée « Le pays de la course à pied ». Excusez du peu.

 

C’est grâce à des coureurs d’exception comme Hannes Kolehmainen (J.O. de 1912, 1920), Ville Ritola et surtout Paavo Nurmi130 (1920 à 1934) qui collectionnent alors les titres olympiques et autres records du monde en course à pied. Surnommé les « Finlandais volants », il n’ont pourtant pas véritablement de méthode. Ces athlètes réalisent un entraînement intégrant des courses longues à allure modérée, régulière ou lente. Ils expérimentent également l’entraînement biquotidien (longues marches le matin et sessions de courses l’après-midi), le renforcement musculaire à base de gymnastique (de maintien ou suédoise) et quelques sprints sur la piste.

 

Les premiers progrès sont surtout liés l’augmentation importante du volume d’un travail encore empirique, avec de longues courses à allure modérée effectuées en circuit naturel, suivies d’une bonne hygiène de vie, et qui accordent une large place à la récupération (sauna, massages, sommeil). Paavo Nurmi, qui s’impose parfois trois entraînements par jours, introduit le chronomètre lors de ses entraînements car pour lui : « L’entraînement monotone est peu efficace et l’entraînement élevé développe l’endurance ». Dans ce sens il est considéré comme l’un des précurseurs de nouvelles méthodes d’entraînement, avec une certaine science du rythme, rigoureuses et intensives certes, mais toujours avec un modèle d’économie de course.

À LA RECHERCHE D’UN MODÈLE PLUS STRUCTURÉ

À partir des années 1920, les médecins envisagent la scientifisation de l’entraînement comme une solution de progrès. Rendre scientifique l’entraînement apparaît ainsi comme un gage de sérieux et d’efficacité et semble la seule issue possible. Il faut rompre avec l’empirisme. Cette confiance aveugle donnée aux connaissances scientifiques s’inscrit dans le contexte de « domination scientiste » qui est celui des trente premières années du siècle. « Celle-ci peut s’expliquer par la lente diffusion des découvertes scientifiques de la fin du xixe siècle dont les effets se font sentir à retardement, mais aussi par le caractère de plus en plus concret de la recherche qui permet une articulation plus aisée avec la réalité quotidienne. Ainsi, laboratoires et financements de recherche se développent, l’exemple des sciences biologiques et de leurs applications médicales étant l’un des plus parlants. »

On peut avancer l’idée que la méthodologie de l’entraînement en course à pied a été impulsée davantage par les Suédois vers 1930 avec notamment Gaston Holmer. À l’image de la Finlande, qui est un bel exemple, cet entraîneur cherche à innover en proposant une méthode destinée aux coureurs de son pays. Cependant, il avance déjà pour cette époque un principe quelque peu révolutionnaire, puisqu’il met au point une recherche de l’autonomie de l’athlète. Pour lui en effet : « L’athlète doit être libre de pouvoir créer par lui même un entraînement qui s’adapte à sa propre individualité et aux ressources individuelles et environnementales ». Pour cela, il créé ce que l’on connaît bien dans le jargon actuel de l’entraînement mais que l’on n’arrive jamais à expliquer et qu’il appelle le « fartlek ».

 

En suédois, ce mot signifie littéralement « jeu de vitesse » (fart : vitesse ; lek : jeu). Le principe est clair : il s’agit de réaliser des jeux de courses en nature, de durées et d’intensité variées, sur divers terrains extérieurs, et de préférence en groupes de même niveau. Il peut y avoir un « meneur » de groupe mais qui doit, pen- dant ses accélérations et périodes de récupération, penser au dernier coureur pour que le travail soit collectif. Ainsi le travail au ressenti reste primordial et il est nécessaire que les personnes du groupe se connaissent bien entre elles et connaissent leurs limites personnelles. Cet entraînement s’est d’abord réalisé aux sensations et sans chronomètre puis progressivement il s’est codifié et popularisé par Gösta Olander, avec un travail orienté davantage sur des variations d’allures et des exercices en nature.

C’est dans les années 1940 que l’entraînement va prendre une tournure beaucoup plus scientifique, notamment en Allemagne avec le Dr Hans Reindell qui va en être le précurseur. En bon médecin, il cherche avant tout le moyen de rééduquer ses patients déficients cardiaques. Accompagné d’un enseignant, Waldemar Gerschler, il va mettre sur pied une méthode, qu’il nomme « L’entraînement par intervalles », et qui permet une sorte de rééducation cardiaque :

« La méthode la plus efficace pour développer la fonction cardiaque est la répétition d’efforts courts entrecoupés de brèves périodes de repos » ce que l’on appelle désormais en recherche scientifique l’Interval Training (IT).

  • La durée des périodes ne doit pas dépasser 1 minute, et les répétitions doivent être nombreuses (entre 15 et 30) avec des récupérations incomplètes (entre 45’’ et 1’30’’).

  • Le but de chaque session de course (fraction) est de faire monter le pouls jusqu’à environ 180 battements par minute.

  • Après l’effort, l’athlète doit prendre 90 secondes de récupération et faire descendre le pouls à 120-125 battements par minute.

  • Si la récupération a pris plus de 90 secondes pour faire descendre ce pouls dans cette zone, c’est que l’effort avait été trop rapide.

  • S’il a fallu moins de 90 secondes pour récupérer, il faut attendre que le pouls soit aux environs de 120 pls/min.

  • Le nombre de répétitions dépend de la capacité de continuer à apporter la fréquence cardiaque jusqu’à 120 dans les 90 secondes, mais certaines séances peuvent aller jusqu’à plus de 40 répétitions de 200 m.

Les athlètes Rudolf Harbig ou Gordon Pirie ont bénéficié de ces innovations de génie et ils ont été les premiers athlètes à expérimenter ces méthodes.

Inspiré de ces travaux, c’est un athlète avec un palmarès extraordinaire qui va vraiment révolutionner l’entraînement en fractionné. Il s’agit de l’athlète Tchèque légendaire Emil Zatopek avec ses quatre titres olympiques sur 5.000 m, 10.000 m et marathon au début des années 1950. Si Paavo Nurmi invente la course au chronométrage, Emil Zatopek fait véritablement fait progresser la méthodologie de l’entraînement par intervalles en y associant le qualitatif au quantitatif, en mélangeant au final la méthode Suédoise et la méthode Allemande. Tout d’abord et d’un point de vue technique, il divise la distance de compétition en distances courtes (200 m, 400 m), puis il enchaîne sans s’arrêter et parfois jusqu’à épuisement sa séance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au début il démarre ses séances d’entraînement par 20 x 400 m, puis il passe très vite à 40 x 400 m (en 1’10’’/1’15’’ avec récupération 2’) ou 50 x 200 m, jusqu’à effectuer 100 x 400 m entre 1’10’’ et 1’20’’. Au-delà de ces séances, il effectue la plupart de ses sorties en nature, souvent dans des conditions très rudes, avec des semaines parfois tournant au alentour de 300 km, pour renforcer son physique 

mais aussi son mental. Ainsi il est capable de courir dans les forêts enneigées avec une paire de bottes militaires, en argumentant le fait que cela lui permet de se sentir très léger lorsqu’il rechausse ses chaussures de compétition. Emil Zatopek est donc un révolutionnaire, voire un génie dans l’élaboration de ses méthodes d’entraînement. En inventant une nouvelle manière de fractionner, désormais utilisée par la très grande majorité des athlètes de haut niveau. Il casse également le mythe académique car il possède un style de course atypique, grimaçant et exprimant beaucoup de souffrance lorsqu’il court. Il utilise aussi régulièrement l’entraînement en hypoventilation, en réalisant des parcours où il bloque sa respiration, parfois sur plusieurs dizaines de mètres.

CHASSEZ LE NATUREL, IL REVIENT AU GALOP

Le modèle d’entraînement est, dans les années 1950, plutôt orienté en va-et-vient sur le débat entre le versant scientifique et le versant naturel. Le choix en quelque sorte qui émane de certaines valeurs est, soit plus proche du laboratoire, soit plus proche de la nature.

Dans ce sens l’Australien Percy Wells Cerruty s’oriente vers un modèle qui se focalise davantage sur l’humain. Ayant découvert la course à pied à l’âge de 50 ans, mais étant aussi souvent malade, il cherche finalement à appliquer un programme de vie destiné à lui permettre de renforcer sa santé. Pour lui « la grandeur de l’homme repose dans le dépassement de soi et dans le dialogue incessant avec la souffrance ». En fait il faut vivre dans des conditions beaucoup plus rustiques, presque spar- tiates et l’entraînement doit donc endurcir aussi bien l’âme que le corps. Pour cela, il applique une méthode « à la dure » avec beaucoup de renforcement musculaire comme des séances en côtes (buttes et collines), de longues courses en terrains variés (sable, herbe, collines) réalisées à allure constante ou changeante (sur des parcours balisé ou de type fartleck), et enfin des exercices de vitesse et de travail au train par intervalles réalisés en nature ou sur la piste.

Influencé par le modèle australien, le néo-zélandais Arthur Lydiard va construire sa méthode d’entraînement sur le même moule que Cerruty et décide, un beau jour, de s’occuper de lui et de sa santé. En tant que joueur de rugby, il se trouve obèse et décide alors de courir pour perdre du poids, influencé certainement par la mode du jogging aux États-Unis qui, dans les années 1960, semble accessible à tout le monde. Son approche est basée principalement sur un volume conséquent d’endurance active sur laquelle il greffe de la résistance spécifique et de la vitesse. Être plus puissant tout en musclant progressivement le cœur, est aussi un objectif important à atteindre à ses yeux. L’athlète doit posséder selon lui une grande endurance, parcourue le plus souvent en nature et sur de longs circuits agrémentés de collines pour développer la musculature naturelle des jambes et, parfois, avec un total hebdomadaire pouvant avoisiner les 160 à 200 km par semaine. Ce type d’entraînement lui permet de former de très grands champions tel que Peter Snell qui est capable en 1962 de courir un marathon à l’entraînement ou de courir seul un 800 m sur herbe en 1’45’’. Excusez du peu.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’IMAGE D’UN MODÈLE D’ENDURANCE, LONG ET LENT

Ce débat va prendre une tournure un peu plus scientifique lorsque le docteur allemand Ernst Van Aaken y prend part. En temps que médecin, Mr Van Aaken se revendique avant toute chose comme un scientifique et il avance une théorie, somme toute, assez surprenante. En effet il préconise une méthode plutôt douce et à l’encontre de l’Interval training de l’école précédente : celle de courir len- tement et de maintenir une fréquence cardiaque inférieure à 140 pulsations par minute.

Selon ses recherches et observations sur le volume d’éjection systolique du cœur, l’exercice lent et continu a une action plus lente certes mais finalement plus importante que l’Interval training sur la performance. Entre 1947 et 1960, il axe essentiellement l’entraînement des spécialistes du demi-fond et du fond sur l’acquisition de l’endurance au prix de longues courses lentes accomplies en forêt et sur route (jusqu’à 48 km, dans le cas de l’excellent coureur Elliott spécialiste de 1.500 m). De plus, il estime : « Qu’il faut réduire le nombre et l’intensité des tempolaufs (fractions de distance de compétition courues au train de compétition), car ils sont superflus dans bon nombre de cas ».

Ce docteur est en fait l’un des pionniers de la méthode « endurance pure », impliquant un entraînement quotidien de l’endurance en état stable dans des conditions respiratoires les plus favorables, sans augmentation de la dette d’oxygène, ni de formation d’acide lactique et surtout avec une fréquence cardiaque (Fc) moyenne de 120 pls/min par minute ». On y parvient en effectuant de longues courses continues de 10 à 80 km. Les longues courses quotidiennes sont suivies pendant toute l’année d’une course rapide sur une partie de la distance de compétition, à une vitesse qui ne dépasse pas la vitesse de compétition prévue. Joe Henderson, l’éditorialiste de Runner’s World à conforté cette méthode au début des années 1970 en affirmant que cet entraînement long et lent n’est pas qu’une simple mé- thode d’entraînement, mais bien une conception à part entière de la course à pied. L’expression alors employée « LSD » renvoie en fait à la pratique quasi exclusive de l’entraînement de longue durée à allure lente (Long Slow Distance) en même temps qu’elle constitue un clin d’œil aux effets euphorisants consécutifs à la libération d’endorphines. Il y eut donc toute une époque où les athlètes s’entraînaient avec de gros (voire d’énormes) volumes de travail en matière de kilométrages ou d’heures passées à allure lente. En France, Serge Cottereau popularise cet entraînement lors de l’éclosion des épreuves de 100 km au début des années 1980.

VERS UN ENTRAÎNEMENT CONSTRUIT ET SCIENTIFIQUE

Dans les années 1970 les travaux des scientifiques russes et américains commencent à s’échanger lors des grandes rencontres internationales. Les champions circulent et les entraîneurs aussi, et donc avec eux les connaissances scientifiques qui sont présentées lors de colloques, comme par exemple les tra- vaux sur la force de Zatziorski.

Ainsi, tous les travaux de physiologie, de biomécanique et de neurosciences se diffusent à grande vitesse, et les entraîneurs en profitent pour s’appuyer sur des modèles de performance. Les Américains intègrent quant à eux le concept de fractionné qui est différent de l’intervalle training dans le sens ou lorsque l’on fractionne, la récupération est plus longue et la vitesse est plus soutenue. On travaille donc la qualité de course et sa gestuelle en découpant bien souvent la distance de course que l’on veut effectuer en compétition. C’est ce que l’on nomme alors des « fractions d’effort ». Par exemple, le quadruple recordman du monde Jim Ryun réalisait des séances d’un volume total de 10 à 13 km avec, cependant, des récupérations beaucoup plus longues (3 minutes pour des 400 m, 5 minutes pour des 800 m). Dans ces années 1970, c’est aussi l’émergence du sport santé aux États- Unis, avec le fameux Kenneth Cooper qui met en place un test pour évaluer rapidement la condition physique des aviateurs nord-américains. Ce test de Cooper, de part sa simplicité et sa compréhension va être diffusé au-delà de l’aspect militaire. Il consiste à courir (ou à marcher) pendant 12 minutes sur un terrain plat en essayant de parcourir le plus de distance possible. Une fois l’épreuve terminée, on mesure la distance parcourue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En parallèle, du côté de l’ex-URSS, le sport est plutôt un enjeu d’État et pour gagner des médailles il faut parfois passer par un travail acharné, uniquement tourné vers la performance et le rendement compétitif. Tenant compte de l’importance de l’enjeu, notamment des Jeux Olympiques, tous les moyens sont mobilisés pour assurer la suprématie de l’Union soviétique. On peut dire en fait que l’URSS invente au final le sport de haut niveau. En effet les scientifiques sont mis au service du sport afin d’améliorer les performances. Même les coureurs amateurs soviétiques ne ressemblent pas vraiment à leurs collègues de l’Ouest. Ainsi ils font de tout et sont surtout connus pour faire des volumes énormes à l’entraînement, d’où parfois le surnom que l’on donne à certains coureurs de fond identifiés comme des « stakhanovistes de l’entraînement ». La quantité d’entraînement est parfois démesurée avec des blocs de travail comprenant le plus souvent trois entraînements par jour et des kilométrages hebdomadaires supérieurs à 300 km, notamment pour les marathoniens. Cependant les limites sont liées aux blessures, plus fréquentes et donc handicapantes pour performer.

Selon Véronique Billat les années 1970-1980 sont aussi celles de l’apparition du seuil lactique (intensité d’exercice qui est associée à une augmentation significative de la production de lactates sanguin durant un test incrémenté) et de la vulgarisation des tests à l’effort. Les seuils lactiques sont découverts en premier lieu par l’école allemande, et notamment grâce au physiologiste Mader. Certainement inspiré des travaux de Keul et Kinderman en 1978, mais aussi de ses expérimentations sur le terrain, il identifie ce qu’il nomme les Seuils aérobie et anaérobie, qui sont liés en fait à des vitesses d’état stable et maximum de la lactatémie (Mader et Heck, 1986). Toute notre génération en est désormais baignée, avec bien sûr des adaptations liées aux concept de seuil, soit lactique, soit ventilatoire, mais toujours liée à la consommation maximale d’oxygène (V02 max) et de sa vitesse qui en découle sur le terrain (Vitesse maximale Aérobie ou VMA) 

COURIR CONNECTÉ ET L’AVENIR DES « DATAS » PARTAGÉS

Certes les cardiofréquencemètres ont permis une jolie révolution dans l’entraînement, avec la possibilité de vérifier ses limites cardiaques et donc de pouvoir conduire au mieux son entraînement. Aussi le marché de la montre sportive et des grosses marques comme Suunto, Garmin et Polar ont pérennisé ces innovations avec de nombreuses possibilité de monitorer son entraînement et donc de pouvoir quantifier et contrôler les charges, avec la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire, le dénivelé, la fréquence de foulées. Mais nous n’en sommes qu’aux balbutiements de la course désormais connectée, notamment avec les nombreuses applications qui permettent de comparer les entraînements avec de plus en plus de paramètres disponibles.

 

On peut facilement dire que ces petits objets technologiques vont bouleverser notre manière de courir, notamment avec les datas qui vont multiplier les possibilités d’individualiser réellement notre manière de pratiquer. En effet ces datas (ou données) désignent toutes les informations que récupèrent les objets connectés, qui deviennent donc une iden- tité numérique très personnelle. Celles-ci peuvent voyager dans le monde entier entre les serveurs des marques, des objets connectés, la maison, le smartphone ou l’ordinateur de bureau.

L’application web Strava, lancée par des athlètes en 2009, va même beaucoup plus loin, en proposant un service de synchronisation automatique avec toutes les grandes marques de montres running, ce qui invite à une sorte de partage communautaire. Cela permet de suivre les entraînements de ses amis, de s’encourager mutuellement via des commentaires, sorte de réseau social de l’effort. Le segment Strava est par ailleurs l’élément original par rapport à toutes les plateformes de running connectées, avec par exemple le KOM (pour King Of Mountain) qui est une sorte de défi entre tous les utilisateurs « de celui qui va le plus vite sur un segment donné ». Cette application permet donc de partager ses parcours et d’entretenir une sorte de compétition virtuelle entre tous les pratiquants.

Ce qui n'est pas conséquence sur l'entraînement qui devient en quelque sorte le but ultime de "battre les segments de l'autre".

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